Le compostage est une pratique écologique qui permet de transformer les déchets organiques en un amendement organique riche et bénéfique pour le sol. Réussir son compost demande cependant quelques connaissances et un suivi régulier pour s’assurer d’un bon équilibre entre les différents éléments présents. Cet article vous donnera des informations sur comment réaliser un très bon compost, démarrer son compost, et utiliser un activateur de compost.
Sommaire
Les bases pour démarrer son compost
Choisir l’emplacement idéal pour son composteur
Pour commencer, il faut choisir un endroit approprié pour installer son composteur. Il est préférable de choisir un emplacement à mi-ombre ou à l’ombre afin d’éviter une évaporation trop rapide du compost et de faciliter le contrôle de l’humidité. Il est également important de choisir un sol naturel et non bétonné pour favoriser les échanges avec la faune du sol (vers de terre, bactéries, etc.).
Savoir ce qu’on peut composter et ce qu’il faut éviter
Dans un compost, on peut y mettre une grande variété de déchets organiques tels que les épluchures de fruits et légumes, les restes de nourriture, les coquilles d’œufs écrasées, les sachets de thé ou encore les marcs de café. Vous pouvez consulter ce qu’on peut composter pour plus d’informations sur les matériaux à composter. Il est toutefois important d’éviter de mettre des produits laitiers, des huiles, des viandes ou poissons ainsi que des déjections animales autres que celles des herbivores dans son composteur.
Respecter le mélange des déchets et le rapport carbone/azote
Dans un compost, l’équilibre entre les éléments carbonés (‘bruns’) et azotés (‘verts’) est essentiel pour assurer une bonne décomposition des déchets. Les déchets ‘bruns’ sont riches en carbone et ont pour rôle principal d’apporter de la structure et de l’aération au compost. Parmi eux, on retrouve les feuilles mortes, les brindilles, la paille, le carton non plastifié ou encore les coquilles d’œufs écrasées. Les déchets ‘verts’, quant à eux, sont riches en azote et sont nécessaires au développement des microorganismes impliqués dans la décomposition du compost. Ils incluent notamment les épluchures de fruits et légumes, les restes de nourriture, l’herbe fraîche ou encore les tailles de haies. Le rapport idéal entre ces deux types de déchets est d’environ 2 parts de ‘bruns’ pour 1 part de ‘verts’.
Les étapes clés pour réussir son compost
Le broyage des déchets organiques
Pour faciliter la décomposition des déchets et accélérer le processus de compostage, il est conseillé de broyer les déchets organiques avant de les ajouter au composteur. En effet, plus les morceaux sont petits, plus ils offrent une surface importante aux microorganismes pour agir, ce qui favorise leur dégradation. De plus, cela permet également d’améliorer l’aération du mélange et ainsi prévenir la formation de mauvaises odeurs dues à une fermentation anaérobie.
Maintenir une bonne aération du compost
L’aération est un élément essentiel au bon fonctionnement du compost, car elle favorise la survie et l’activité des microorganismes responsables de la dégradation des déchets. Pour cela, il est important de remuer régulièrement le contenu du composteur à l’aide d’une fourche ou d’un instrument spécifique. Cette action permet d’éviter que le compost ne se tasse et devienne compact, empêchant ainsi l’air de circuler correctement. Il est recommandé de réaliser cette opération environ une fois par semaine en période chaude et une fois tous les 15 jours en période froide.
Contrôler l’humidité du compost
Le contrôle de l’humidité est également un facteur clé dans le succès de son compost. En effet, les microorganismes impliqués dans le processus de décomposition nécessitent une certaine humidité pour survivre et se développer. Un compost trop sec limitera leur activité, tandis qu’un compost trop humide favorisera la prolifération de bactéries indésirables et la formation de mauvaises odeurs. Un bon compost doit avoir une humidité comparable à celle d’une éponge essorée. Pour ajuster l’humidité de son compost, on peut ajouter du matériel sec comme des feuilles mortes ou du carton en cas d’excès d’eau, ou arroser légèrement le compost s’il est trop sec.
L’utilisation d’un activateur de compost
Dans certains cas, il peut être utile d’utiliser un activateur de compost pour accélérer la décomposition des déchets organiques. Il s’agit généralement d’un produit riche en microorganismes et/ou en nutriments permettant de favoriser l’activité biologique du compost. On retrouve sur le marché différents types d’activateurs, tels que les activateurs bactériens, les extraits végétaux ou encore les activateurs minéraux. L’ajout d’un activateur peut notamment être intéressant lors de la mise en place d’un nouveau composteur, lors d’ajouts importants de déchets ‘verts’ ou lorsque l’activité biologique semble faible.
Quand et comment utiliser un activateur de compost ?
Pour optimiser l’action de l’activateur de compost, il est conseillé de suivre les recommandations spécifiques du fabricant concernant les doses et la fréquence d’application. En général, l’activateur est à mélanger avec les déchets organiques au moment de leur ajout au composteur. Il est important de ne pas surdoser le produit, car cela pourrait déséquilibrer l’écosystème du compost en favorisant la prolifération d’une seule catégorie de microorganismes au détriment des autres. De plus, il est essentiel de continuer à respecter les bonnes pratiques de compostage (mélange des déchets, broyage, aération, contrôle de l’humidité) même en utilisant un activateur.
En résumé, réussir son compost demande quelques connaissances et une attention régulière pour assurer un bon équilibre entre les différents éléments présents. En suivant ces conseils et astuces, vous serez en mesure de produire un compost riche et bénéfique pour vos cultures tout en contribuant à la réduction des déchets organiques.